C'est avec un peu de rancune que j'écris ce post aujourd'hui.
Il y a 14 mois, j'ai intégré une Haute-Ecole de sciences sociales.
Leur credo est simple : proposer un maximum de pratique, dès la
première année pour former des pros de la communication. Une école qui ouvre
les bras aux étudiants qui souhaitent se plonger au plus vite dans le monde du
travail. Les débuts ont été fort glorieux. J'ai adoré chacun de mes cours.
Sentant assouvir ma soif de savoir au moindre cours de sciences humaines, je me
sentais éveillé à des connaissances auxquels je n'avais pas accès.
Débarrassée des mathématiques qui étaient la croix que je portais durant toutes
mes secondaires, j'arrivais à apprécier l'école et à me sentir à ma place.
Autours de moi,
tout le monde étudie le commerce, le droit, l'économie. D’autres sont plus
pragmatiques. Leur but est d'accéder à l'emploi le plus facilement possible à
la fin de leurs études. Etudier les soins infirmier ou la pédagogie, c’est s’assurer la sécurité de l’emploi : un avantage indéniable dans un monde en
crise.
Alors pourquoi
des études qui ne rapportent ni argent, ni accès aisé à l'emploi remportent
tout de même tant de succès?
En effet, les
chiffres sont éloquents. En Belgique, un bon millier de jeunes
sont diplômés en communication chaque année. Tandis que le taux d'accès à
l'emploi frôle tout juste les 50 %( après six mois de recherche active d'emploi).
Les places sont chères et rares. Et en top 1 des métier de la com qui n’embauche
pas : celui de journaliste.
Sommes-nous
juste des rêveurs ?
Lorsque j'évoque
la question de mes études avec ma famille ou mes amis, les visages se crispent
ou se montrent ironique. Alors, oui, on se sent vite un peu complexé.
L'avenir m'inquiète et m'effraie. Je continue à me nourrir de l'espoir que le
lendemain sera meilleur mais rien n'est moins sûr. On étudie par amour et non
pour un quelconque intérêt. On est passionné, rêveur mais surtout, très
humaniste.
Une remise en
question appuyée par la crise
Dans une
entreprise où les finances se portent mal, le premier poste à être supprimé est
celui de la communication. Imaginez le phénomène dans un monde frappé par la
crise.