La frontière est mince et on le sait tous. Je suis une grande consommatrice de médias en général. Télévision, radio, blog, vidéo youtube...Tout y passe. Et je me suis surprise à me passionner pour les vlogmas (vidéo blog sur le thème de Noël ) des youtubeuses. Entre beautycrush, britpoprincess, macbarbie... chacune a l'air d'avoir une vie fun, cool et incroyablement plus intéressante que la mienne. Habituellement, je ne suis pas une grande fan des vlogs mais les vlogmas c'est addictif. J'ai toujours trouvé la période de Noël merveilleuse et à la limite du réel. Et là, voir des gens qui prennent cette tradition aussi sérieusement, ça me surprend. Seulement ma réalité à moi n'est pas celle-là. Je fête Noël certes, mais avec la plus grande modestie. Et les youtubeuses, elles me vendent du rêve!
Après, mûre réflexion, je me suis dit que c'était un concept vachement vicieux de filmer les moindres recoins de sa vie intime. Style " Hi ! I just woke up & I felt like telling you hello... I'm so tired. I'm gonna take my breakfast now..." Réseautage sociale ou surveillance sociale?
Enfin, chacun mène sa vie comme il l'entend. Au vu du fait que je possède deux chaines youtube, un Facebook, un Twitter et un blog, je n'ai pas de grandes leçons de morales à donner. Mais ce qui me surprend par dessus tout, c'est que ce genre de vidéos recueillent des milliers de vues. A leur place, j'aurais froid dans le dos et je me sentirais surveillé.
Si on nous avait il y a 15 ans que bientôt plein de gens posteront des vidéos de leur vie privée, ça aurait semblé impensable ! La naissance de la télé-réalité avait déjà choqué plus d'un mais là, on arrive à un système où s'afficher sur le net est devenu la norme. Ne pas posséder de Facebook ou de Twitter, c'est une certaine mort sociale.
Je ne sais pas vers où on va. Quelles seront les répercutions de l'omniprésence médiatique à laquelle les internautes tendent ? Quid de toutes les traces que l'on laisse sur Internet d'ici 10 ans? Quid de tous les nouveaux-nés exhibés au monde entier dès leurs premiers jours... Je ne dis pas que tout cela est mal mais je m'interroge sur l'avenir de nos identités virtuelles. Parce qu'Internet, lui, n'oublie jamais...
Je vous écris ce post à l'arrache, entre mes syllabus, mes bics, mes stylos et mon bordel. J'ai examen demain après-midi et je ne devrais surement pas me prendre la tête à écrire mais c'est plus fort que moi. Je vous explique ma petite histoire en deux mots.
Surprise sur les murs de la salle d'étude
Comme une grosse majorité d'étudiants, je suis en examen en ce moment.Il y a quelques jours encore, je partageais mes journées entre la bibliothèque, la salle d'examen et mon lit. Jusqu'au jour où une énorme pancarte intitulée : Les lieux d'études ( salles de lectures, auditoires...) sont désormais réservées aux étudiants de ****. Les étudiants extérieurs ne seront désormais plus admis dans l'enceinte de la faculté.
En deux temps, trois mouvements le garde du bâtiment a éjecté les non-membres ( dont moi) de la bibliothèque. De quoi perdre mon sang froid et mettre mes nerfs à vif.
Etudier, un luxe réservé à une élite
Cette fac, c'était l'une des seules qui permettait encore aux étudiants de hautes-écoles (non universitaire) d'étudier. Petit à petit, on arrive à un système où avoir un banc et une chaise dans une biblio est un luxe. Après, on s'étonne du taux d'échec dans l'enseignement supérieur. Certes, nous ne sommes pas en Amérique. Les biblio ouvert 24/24 heures n'existent pas. En même temps, on ne paie pas 20 000 euros/ an nos frais de scolarité. Merci à la Belgique pour sa générosité....Mais après? C'est quoi l'intérêt d'aller à l'école si on a pas accès à un minimum de bien matériel? Une cafette correcte, une bibliothèque qui ouvre après 16 heures durant les exams, un accès à des ordinateurs... J'en passe et des meilleurs. Je pense qu'il est temps de repenser le système parce qu'il y a des étudiants qui ne peuvent pas étudier sans bibliothèque. Il y a des gens qui n'ont pas de bureau dans leur kot, qui partagent leur chambre leurs frères ou leurs soeurs... Pour eux tous, la bibliothèque, c'est une grosse roue de secours.
Quelques solutions...
Pourquoi pas ouvrir les auditoires à des étudiants extérieurs? Faire surveiller les locaux par des étudiants... Il y a une multitude de solutions qui existent mais elles ne veulent, peut-être, pas être explorées par le corps enseignant.
Je n'en disconviens pas : les décisions prises par les directeurs ont leur raison d'être. Mais à la place de prendre des mesures extrêmes qui peuvent nuire à beaucoup, pensons à un compromis.
Le week-end dernier, j'ai invité ma meilleure amie à dormir chez moi. (Même si dans ce genre de soirée, il est rare qu'on dorme vraiment.) On a passé la soirée à discuter et on est tombé sur un constat: certaines filles n'ont pas besoin de maquillage pour sublimer leur beauté.
Certes, il y a des filles qui +
