mercredi 15 juillet 2015

Mes livres préférés du premier semestre de 2015- PART I

 Dans la lignée de mon article sur comment se remettre à la lecture, je vous propose une sélection des 5 livres qui m'ont marquée ce premier semestre de 2015. Ce sont des livres auxquels je suis très attachée. C'est un assortiment assez varié avec des biographies, du contemporain et de la jeunesse. Je pense que l'été est la bonne période pour se remettre à la lecture, alors je vous encourage vraiment à piocher dans un de ces livres.

Oona & Salinger de Frédéric Beigbeder
J'ai découvert ce livre en regardant "On n'est pas couché". Monsieur Beigbeder est assez connu grâce à son magazine "Lou" mais aussi et surtout grâce à son livre à succès l'amour dure trois ans (adapté au cinéma par lui-même). Ici, c'est une sorte de biographie de J.D Salinger mais aussi d'Oona O'neill. Oona est  la fille du célèbre écrivain Eugène O'neill. C'est une sorte de IT girl du New-York des années 30. Il est difficile de classer ce livre dans le genre "biographie" parce qu'il y a des éléments véritables et d'autres inventés par l'auteur. C'est à la fois une fiction, une romance et une biographie. Il y a aussi certains faits historiques très intéressant sur la seconde guerre mondiale et la "Chasse aux Sorcières" des USA. Après la rupture des deux protagonistes, Salinger va être éclipsée par l'histoire d'amour d'Oona et de Charlie Chaplin (qui a le double de son âge). C'est l'autre grand thème de ce livre : les relations avec un grand écart au niveau de l'âge. Beigbeder se compare sans cesse à Chaplin et Oona parce qu’il vit luit même ce type de relation.  Certains reprochent à Beigbeder de toujours s'immiscer dans les histoires qu'ils racontent mais ça fait parti de ce que j'ai aimé. On voit qu'écrire est plus qu'une passion pour lui mais une sorte de thérapie. C'est un livre à double et même à triple voix par moment. Et chacun des personnages donnent vie à une histoire extraordinaire. L'écrivain a un don pour dire les choses d'une façon simple mais tellement vrai. 
Quelques citations : 

"Le coup de foudre existe, il a lieu tous les jours, à chaque arrêt d'autobus, entre des personnes qui n'osent pas se parler. Les êtres qui s'aiment le plus sont ceux qui ne s'aimeront jamais."
"Ta tristesse... elle sort quand même, elle trouve toujours la sortie. C'est ce qui fait ton charme : tu souris tout le temps, mais tes yeux appellent au secours."

Les désorientés - Amin Maalouf
Ce livre est également une biographie mais dans un tout autre genre. Amin Maalouf est connu pour ses essais qui parlent beaucoup de politique. Cette fois-ci, il nous surprend dans une histoire qui nous laisse entrevoir sa propre vie. C'est l'histoire d'un groupe d'amis vivant dans un pays arabe.  Ils se sont connus à l'université et ils partagent de grandes idées et de beaux idéaux. Le groupe se disloquent lors de la guerre au Liban*. Ils vivent tous des réalités différentes dans des pays différents. Quelques uns sont restés au pays et d'autres ont fui très loin. Ils décident de se retrouver lors de la mort d'un d'entre. De son propre aveu, c'est un livre auto-biographique avec certains éléments de fiction. En même temps, il y parle beaucoup de politique, d'histoire et de sociologie sans que ça en devienne étouffant. L'écrivain mélange certaines caractéristiques du roman à ses raisonnements intellectuelles et c'est un excellent moyen de fluidifier la lecture. Et d'ainsi, joindre l'utile à l'agréable car on apprend énormément sur le Moyen-Orient tout en se divertissant. C'est un livre assez long mais je n'ai eu aucun mal à le finir très vite. Bien que ce soit un auteur reconnu et primé à l'Académie française, je le trouve très accessible. Tout le monde pourra se régaler en lisant les "désorientés" mais ceux qui ont connu le déchirement que peut être la rupture avec son pays d'origine pourront s'identifier à Amin. 
Une petite citation  : 

 "Le pays où tu peux vivre la tête haute, tu lui donnes tout, tu lui sacrifies tout, même ta propre vie; celui où tu dois vivre le tête basse, tu ne lui donnes rien. Qu'il s'agisse de ton pays d'accueil ou de ton pays d'origine. La magnanimité appelle la magnanimité, l'indifférence appelle l'indifférence, et le mépris appelle le mépris. Telle est la charte des êtres libres et, pour ma part, je n'en reconnais aucune autre."


* A noter, que M. Maalouf ne nomme jamais le pays dans lequel se déroule l'histoire. 

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