vendredi 19 décembre 2014

Crier dans un monde sourd…

Il y a quelques semaines, j’ai décidé de m’engager.
J’ai toujours vu les inégalités et les discriminations comme un problème grave mais je n’avais jamais encore eu le courage de mes opinions. En septembre dernier, j’ai été pour la première fois dans une réunion politique. Ça faisait quelques mois que je suivais l’actualité de différentes associations et de jeunesses politiques sur Facebook. Au début, j’admirais surtout la bravoure que les activistes avaient de crier à haute voix leurs convictions profondes. A ma grande surprise, lors de la réunion, la plupart des gens étaient tout simplement comme moi. Ils ressentaient le besoin de se réunir et de discuter des grandes problématiques de société sur fond de blagues et de Jupiler.

Au final, j’ai commencé à participer à plusieurs manifestions et en particulier à celles des Sans Papiers. La Voix des Sans Papiers est un collectif de plusieurs migrants (femmes, hommes et enfants) qui occupent un bâtiment à Bruxelles. Ils se sont rassemblés afin de mieux faire entendre leurs voix.
Lors de la première manifestation à laquelle j’ai assisté, l’un des sans-papier s’est immolé par le feu. C’était un énorme choc et bien que je condamne cette action, je peux également la comprendre. Le lendemain, j’ai posté sur mon mur Facebook un statut là où j’ai exprimé mon désarroi. Ce qui m'avait le plus surpris, c'était de constater que quasiment aucun média n’avait parlé de cette manifestation.


C’était la première d’une longue liste de désillusion face à mon engagement. Je ne suis pas naïve, je suis consciente qu’il est impossible de changer le monde en assistant à quelques manifestations mais c’était tout de même dur comme entrée en la matière.

Hier, le collectif « Together for Dignity » s’est associé avec plusieurs acteurs de la société civile pour manifester contre les propos de Theo Francken. En 2011, notre actuel ministre de l’immigration et de l’asile a affirmé dans un post Facebook : « Je peux me figurer la valeur ajoutée des diasporas juive, chinoise et indienne mais moins celle des diasporas marocaine, congolaise ou algérienne ». Malheureusement, ce discours n'est pas isolé. C'est seulement l'une des multiples déclarations racistes reportées les médias de la part de différents ministres du gouvernement. La manifestation a rassemblé près de 500 personnes de différents horizons. Malgré le temps maussade, c’était une manifestation coloré, chaleureuse avec des Belges et des étrangers issus de toutes les couches de la société…

Une petite photo de la manifestation
Toutes ces personnes estiment que ce genre de propos n’a rien à faire dans notre société belge. Je pense que l’on ne peut pas ignorer 500 personnes. Pourtant, encore une fois, c'est ce que la presse a fait. Quasiment tous les journalistes ont décidé de suivre le ministre dans sa campagne de communication pour prouver qu’il n’est pas raciste. Hier au même au moment, en cette journée mondiale pour les immigrants, le ministre s’est rendu dans un centre qui accueille des enfants réfugiés. La plupart des gens ne sont pas dupes. Ils savent que ça fait parti de son opération de dé-diabolisation après la nomination de son conseiller d’origine congolaise. 

Durant mes études, j'ai appris que pour comprendre le monde, il était important de faire parler les deux cotés. Et je ne doute pas de l'importance de suivre un ministre dans ses activités. Mais ce qui me choque, c’est que quasiment aucun journal n’a mis en avant l’autre actualité de cette journée. Celui du rassemblement de plusieurs centaines de personnes devant le Palais de Justice. Beaucoup de citoyens refusent que l’on soit gouverné par des ministres qui affirment que les collaborateurs avaient leurs raisons de collaborer ou qui doutent de la valeur ajoutée de certains migrants. Je n’ai pas une grande légitimité mais j’estime que j’ai le droit et le devoir de m’exprimer en tant que citoyenne. Je veux demander aux médias qui ont un pouvoir énorme de propagande de se remettre en question. Pourquoi fermer les yeux face à autant de rassemblements ? Selon moi, il y a une sorte d'éveil de conscience qui est en train de se faire en Belgique. Combien de temps vont-ils continuer à faire la sourde oreille quant aux vrais problématiques ? Je n’ai pas eu besoin de beaucoup de cours de communication pour me rendre compte de l’énorme responsabilité qu’ils ont entre leurs mains. A eux de montrer que la Belgique est plurielle et que beaucoup de gens ne se reconnaissent pas dans le discours de haine.  
Je finirai par une citation qui me touche énormément et qui résume bien le climat actuel. « Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. »  Albert Camus

mardi 10 juin 2014

Faut-il être folle pour faire le big chop?

Au mois d'octobre dernier, j'ai fait un big chop sur un coup de tête. (Notez le jeu de mots! )
Durant l'été, j'avais de très longues tresses, ce qui a accentué le choc.


 Je ne sais pas trop pourquoi j'ai décidé de big choper. On pourrait comparer mon expérience à celle de Britney lors de son rasage de tête. Je vivais un passage à vide et j'avais envie d'un changement radical dans ma vie comme dans ma crinière. 

De plus, je me suis toujours beaucoup trop prise la tête sur cette partie de mon anatomie. La blogosphère m'avait influencer à devenir naturelle une première fois. Et puis, je m'étais lassée et j'avais défrisé et coloré mes cheveux. J'avais envie de me prouver qu'il n'était pas nécessaire d'avoir de longs cheveux pour être belle et féminine. Il y a une telle pression de la société sur les cheveux des femmes. C'est le bijou naturel de la femme, à telle point que dans certaines sociétés, il faut les cacher pour éviter d'être provocante. Je savais que beaucoup de personnes allaient désapprouver mon choix mais cette idée m'excitait. J'ai toujours aimé être une rebelle et ne rien faire comme les autres. Donc je n'avais pas peur. Et pour ne rien vous cacher, j'avais regardé pas mal de fois la vidéo de Shameless Maya sur son big chop. J'avais adoré sa vision des choses et le courage qu'elle a eu de couper de si beaux cheveux. J'ai toujours essayé de vivre avec cette philosophie : se rappeler que notre physique, ce n'était qu'un paquet cadeau. Ça sonne très cliché, mais c'est tellement vrai que le plus beau se trouve à l'intérieur. En fait, je ne veux pas avoir honte d'être différente : Be Shameless ! En regardant la vidéo, j'ai mis sur ma to-do list le fait d'un jour couper mes cheveux. 
La seule chose qui me rendait anxieuse c'était la réaction de mon copain. Et elle n'a pas tardée à se faire entendre. Heureusement, il est resté compréhensif et il ne m'a pas ennuyé très longtemps avec ça. 
Au final, ce sont les gens les plus proches de moi qui n'ont pas vraiment aimé mes cheveux courts. Mes connaissances ont plutôt apprécié. (Après, je ne sais pas si c'était hypocrite ou sincère)

Entre-temps, j'ai remarqué que le regard des gens sur moi était différent. On me prenait plus au sérieux. Je pense qu'au fond, les gens se disent qu'oser les cheveux courts, c'est forcément synonyme d'être une dure à cuire! Honnêtement, j'ai apprécié ça ! Les gens me donnaient enfin mon âge (21 ans ) alors que j'ai l'habitude de passer pour une gamine.
  
Le plus dur à gérer, c'est la repousse. Et à ce moment là, il vaut mieux faire des tresses je trouve. Au fond, ça a été une super expérience que je recommande au plus grand monde. Mais il faut être prête à essuyer les critiques et se rappeler qu'au fond, ce ne sont rien d'autre que des cheveux.

La belle Venise du nord

Amsterdam est une jolie ville qui peut plaire à tout le monde. Elle a beaucoup d'influences différentes et elle vaut vraiment le coup d'oeuil.  Que l'on soit un tranquille couple d'amoureux ou un groupe d'amis surexcité, il y en a pour tous les goûts. C'est une ville calme et excitante à la fois. Bien qu'elle soit peuplée par plus d'un million d'habitants, on peut quand même entendre le bruit des sonnettes de vélos. Mais ne vous fiez pas à cette image angélique de la ville. Chacun sait que c'est également la ville du sexe et de la drogue. A vous de faire votre opinion sur Amsterdam mais ce qui fait son charme, c'est justement tout ses paradoxes.
J'ai trouvé les magasins vintage plein de charme et de poésie.




Les néerlandais sont fans de Bagels. On peut en retrouver un peu partout dans la ville. Ici, c'est un bagel au homous pas mal du tout !





Le fameux musée Heineken




La maison d'Anne Franck qui est un passage obligé et qui vaut vraiment le coup. 









dimanche 1 juin 2014

Semestre à Gand

Bonjour tout le monde !

Je vous ai lâchement abandonné durant toute cette année scolaire. C'est mal, je sais.
J'ai énormément à raconter mais très peu de temps pour le faire alors, je vais faire au plus vite.
En février, j'ai commencé un Erasmus à Gand, dans la région flamande au nord de la Belgique. J'ai choisi cette destination pour apprendre le néerlandais et découvrir le mode de vie de mes voisins flamands.
J'ai eu la chance d'être intégré dans un programme pour les étudiants internationaux qui m'a permis de me faire des amis très vite et d'en apprendre plus sur différentes cultures.
Ce que j'ai appris en 4 points:
-Aller au-délà de ses préjugés et stérétoypes

-Apprécier la solitude et savourer les moments à plusieurs

-Vivre seule et réussir à me bouger sans y être forcé

-Découvrir le charme du nord
 Ici, c'est le fameux Grafittistraat de Gand. C'est un passage obligé pour tous les touristes qui séjournent à Gand. C'est joli et ça montre l'ouverture d'esprit de l'administration de la ville. Gand est une ville étudiante et un peu bobo et c'est ce qui fait son charme. C'est la ville des anarchistes et le lieu où il y a plus de restaurants végétariens au m². Comment ne pas aimer Gent?




 Le néerlandais, c'est aussi énormément de dialectes incompréhensibles illustrés par la devanture du magasin.

 J'ai loué une miniscule chambre d'étudiante en plein centre de la ville. C'était ma première expérience hors du cocon familial. Elle a été un peu chaotique au début mais on survit à tout.


 Le Mosquito Cost est l'un des endroits que j'ai le plus aimé. C'est un restaurant dans le centre de la ville qui a une décoration qui invite au voyage. La carte est aussi pleine de découverte. Il y a des plats du monde entier et une super bonne ambiance. Si vous passez par Gand, le Mosquito est "the place to be".

 Ici, c'est Graslei. C'est l'image typique de Gand que vous offre les guides touristiques. Mais c'est tellement plus agréable quand on est sur place. Tous les étudiants se posent devant le cours d'eau comme si c'était une petite plage. Dès qu'il fait beau, tout le monde prend sa bière et se détend.... C'est juste parfait.





Time for jenever ! Selon Wikipedia, c'est un alcool fort qui varie de 20 à 40 degrés. Dans le centre, il y a un bar qui est spécialisé dans la jenever. C'est une boisson typiquement belge mais vraiment délicieuse et très sucré. Miaaam.... A consommer avec modération bien sûr. 



 Ici, c'est les extérieurs d'une boîte qui s'appelle le Charlatan. Ça vaut vraiment le coup d'oeuil. C'est la plus grosse boite de nuit de Gand et l'ambiance est super. Ça change vraiment de Bruxelles. On y va sans prise de tête sur un coup de tête en talons ou en baskets.








Belfort de Gand



 Le Hot Club de Gand... Quelle ambiance ! Il y a toujours plein de monde et des musiciens qui font un super chaud. Vraiment une de mes adresses favorites.

 Mais ce que je préfère à Gand, c'est quand la nuit tombe. Tout devient mystérieux et féerique. C'est une toute autre ville qui se réveille et j'adore ça.




J'espère que ces quelques photos vous aura donner envie de visiter la Belgique et de passer par Gand. Bonne semaine !