samedi 26 décembre 2015

à propos de moi et du blog

Toutes les beautés sont dans la nature...
Parce que c'est vrai. Nous sommes tous beaux, la nature est belle. Et j'y crois malgré les injonctions à changer et coller à un modèle soit disant parfait. C'est un blog orienté, engagé et qui veut ouvrir la voix vers un autre type de blogging. Un peu moins axé sur les apparences mais bien plus sur le fond.
En fait, j'aime ce titre. Il est beau. Il est simple. Il ne veut pas dire grand chose mais il veut tout dire. Tout comme mon blog qui n'a pas de thème central mais qui a une grande soif de partage.

Qui suis-je? 



Je navigue sur les eaux troubles de la vie digitale. Au final, j'écris, j'apprends, je vis avec mon temps. 
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Toutes les beautés sont dans la nature...
Parce que c'est vrai. Nous sommes tous beaux, la nature est belle. Et j'y crois malgré les injonctions à changer et coller à un modèle soit disant parfait. C'est un blog orienté, engagé et qui veut ouvrir la voix vers un autre type de blogging. Un peu moins axé sur les apparences mais bien plus sur le fond.
En fait, j'aime ce titre. Il est beau. Il est simple. Il ne veut pas dire grand chose mais il veut tout dire. Tout comme mon blog qui n'a pas de thème central mais qui a une grande soif de partage.

Qui suis-je? 


Diplômée en communication. J'étudie l'africanisme en navigant sur les eaux troubles de la vie digitale. Au final, j'écris, j'apprends, je vis avec mon temps. 

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mardi 8 décembre 2015

Pourquoi le film Black m'a laissé un goût amer

Aujourd'hui, j'ai envie de vous partager mon opinion sur le film Black. Mais ce n'est pas évident pour moi d'écrire sur le sujet car j'ai une opinion très mitigée.
Black est un film bruxellois qui raconte l’histoire de 2 adolescents  qui tombent amoureux. «Mavela, 15 ans, est une Black Bronx. Elle tombe éperdument amoureuse du très charismatique Marwan, membre de la bande rivale, les 1080. Les deux jeunes gens sont brutalement contraints de choisir entre la loyauté pour leur gang et l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre.  »Cinenews
Le livre est une adaptation d’un livre de l’auteur Dirk Bracke  qui est un écrivain flamand.  Le livre est sorti il y a quasiment 10 ans et c’est un bestseller en Flandre. Ce livre a été une lecture obligatoire pour beaucoup de jeunes néerlandophones. Et tout comme le livre, le film est un succès. A l’heure actuelle, le film aurait dépassé les 100.000 entrées en Belgique.






Ce que j'ai aimé :


"Bruxelles"
C'était vraiment une volonté des réalisateurs de tourner le film à Bruxelles et de faire de la ville un élément essentiel du film. Les réalisateurs passent dans tous les lieux emblématiques de la ville. Mais quand je dis "emblématique", je veux parler du Bruxelles authentique et pas du centre touristique. Bruxelles, c'est ma ville. Elle est pleine de contrastes et de beauté mais Bxl ne fait pas dans la demi-mesure. C'est une cité qu'on adore ou qu'on déteste.

Les acteurs
Aucun des acteurs n’est professionnel mais ils ont fourni un boulot monstre. L'humour, l'amour et l'envie de bien faire se ressent. L'une des caractéristique marquante du film, c'est que les dialogues sont polyglottes. Et ça montre bien le quotidien de ces jeunes ancrés dans une double, voire une triple culture. On entend du néerlandais dans le film mais aussi de l’arabe et du lingala. Certaines expressions arabes ou congolaise sont entrées dans le langage courant des jeunes de la capitale. Le film est une sorte de miroir pour certains Bruxellois.

La musique, le rythme, les effets spéciaux, la communication
J'ai vraiment adoré la bande son 100% belge du film. Elle prouve que nous vivons dans une ville qui regorge de talents.
Niveau rythme, le film n'a rien à envier aux réalisations américaines. C'est vraiment un film haletant qui prend aux tripes.
La communication du film est réglée comme du papier à musique. J'admire le boulot de ceux qui ont bossé sur ce film.

Les points négatifs du film :


Un racisme insidieux
Les deux réalisateurs du film sont Adil El Arbi et Bilall Fallah. Ce sont des Belges d’origine marocaine. Et leurs origines sont une force mais aussi une faiblesse. Je m'explique:
Pour qu'on leur confie ce projet, ils ont mis en avant leur connaissance des bandes urbaines à Bruxelles. Et c'est vrai qu'on le ressent en regardant le film. Mon problème, c'est qu'il y avait clairement un traitement privilégié de la bande marocaine.
J’avais l’impression de voir un film qui montrait les gentils Marocains contre les méchants noirs.
La bande marocaine des 1080 est surtout composée de petits jeunes amusants qui font des bêtises mais ils sont loin d’être monstrueux. Alors que la bande des « Black Bronx » est ultra violente et vulgaire. Les noirs utilisent des armes à feu, font des viols collectifs et n’ont absolument aucune éthique.
Face à cette critique, certains rétorquent en disant que c’est un film et non un documentaire. Je veux bien le croire, mais à ce moment-là, pourquoi vendre le film comme étant le reflet d'un phénomène de société?
Il y a clairement un deux poids, deux mesures entre les deux bandes. Le réalisme des uns (la bande marocaine) est en opposition avec la cruauté des autres.
Les filles noires sont nues dans certaines scènes contrairement aux filles marocaines.
Les garçons noirs font des viols collectifs alors que les garçons marocains n'ont quasiment pas de vie sexuelle...
Je vous renvoie à un article très intéressant qui montre en quoi, le film Black perpétue des stéréotypes post-coloniaux. 
Au final, mon but n'est pas de lancer un procès contre le film mais d'épingler les maladresses du film. Pour moi, véhiculer des représentations du noir bestial, sexuel et violent, c'est un racisme qui ne dit pas son nom. Je crois que lorsqu'on travaille sur ce genre de projet, il faut vraiment y réfléchir pour ne pas tomber dans ce piège.

Le mot "black" toujours utilisé à outrance
Beaucoup de gens ont du mal à dire noir. Même les créateurs du film n'y arrivent pas et ils lui préfèrent le mot "Black". C'est un terme compliqué aussi bien au niveau lexical qu'au niveau social. Je crois que beaucoup de gens associent le mot noir à nègre et n'osent pas l'employer. Pourtant, on utilise le mot "black" tout le temps. A l'inverse du mot noir, le "black" est sombre, beau et branché. Black, ça passe mieux. C'est ce genre de petits détails qui fondent les incompréhensions et le racisme insidieux qui passe presque inaperçu.


Vaut-il mieux être inexistant ou mal représenté dans les médias ?
C’est un peu la même question qui a été posée lors de la sortie du film « bandes de filles » en France. Beaucoup de Français noirs en ont marre d'être représenté de façon stéréotypée dans les films.(En étant le clown ou le voyou de service)
Certains noirs pointent aussi du doigt le fait que les films Afro-Américains qui cartonnent aux USA, ne soient jamais diffusé en Europe au cinéma. En fait ces films-là (Think like a Man par exemple) montrent une image positive des Afro-descendants mais le réseau de distribution des films (en France) ne suit pas. En général, ces films ne sont pas diffusés car ils sont considérés comme "trop communautariste".  Bizarre quand on voit que le communautarisme ne pose plus problème lorsqu'il faut montrer une image assez négative du noir.

La culture pour dialoguer
Pour moi, la culture sert à ça. Casser les tabous, favoriser les débats et réfléchir. Parler des problèmes que peut rencontrer un certain type de population est plutôt positif. Mais il faut le faire en tenant compte du contexte compliqué. On est très loin d'avoir gagné la victoire contre le racisme et il fait partie de notre société. Alors quand on crée des films sur ces thématiques, on a forcément une certaine responsabilité car l'art a un impact sur l'imaginaire collectif.
Nous sommes en 2015, et ça fait plusieurs décennies que la Belgique a une population diversifiée.
Pourtant jusqu'à Black, je n'avais jamais vu un film représentant des Belges racisés au cinéma. Avec ce film, c'est chose faîtes mais le film ne risque pas de redorer notre image.