vendredi 30 octobre 2015

Quelques expressions qui prouvent que la culture africaine est chaleureuse

 Je viens de commencer un cursus de langues et cultures africaines. Grâce à ça, j'ai la possibilité de mieux comprendre les défis et les enjeux du continent africain.
J'aime beaucoup les langues étrangères et j'aime découvrir ce qu'une langue dit sur la culture de ses habitants. Alors aujourd'hui, je vais vous mettre en avant 5 expressions que l'on retrouve en langue bantoue. Dans cet article, je vais me focaliser sur le lingala et le swahili.
Avant de vous parler de ces 5 expressions, je vais vous expliquer brièvement les lieux où sont parlées ces langues.

Le lingala :
Le lingala a une histoire très particulière."Tirant son origine des Bobangi, entre le fleuve Congo et l’Ubangi, le lingala s’est répandu grâce au commerce le long du fleuve et par les migrations de l’armée dont il est l’outil de communication depuis l’époque coloniale." Congo Tourisme C'est donc, une langue parlée dans les 2 Congos. Celui de Brazzaville et de Kinshasa. Il est à noter que les liens entre ces deux capitales sont très fortes. Certaines familles habitent des 2 cotés du fleuve. Et d'un point de vue géographique, ce sont les deux capitales avec la plus petite distance dans le monde !
Même si le chiffre varie selon les sources, il y aurait + ou - 10 millions de personnes dont le lingala est la langue maternelle. Et environ 15 millions de personnes qui connaissent le lingala comme seconde langue. ( par exemple en Angola et en République centrafricaine.) C'est la langue de l'art en général mais en particulier de la musique. Dans ma ville à Bruxelles, il est presque impossible de ne pas entendre parler lingala de temps en temps.
Les 2 Congo


2 expressions en lingala :

"Malamu, merci ! 
Merci"

Malamu veut dire merci en lingala. Mais on peut également utiliser le mot français pour remercier son ami. Dire merci à la fin d'une conversation est une pratique très courante. En général, si vous rencontrez une connaissance dans la rue et que vous vous échangez quelques paroles, la personne va certainement vous remercier à la fin de la conversion. La personne veut vous exprimer sa gratitude et sa reconnaissance car vous avez pris le temps de lui parler.

Solange Knowles visitant le Congo Brazzaville.
 Une image un peu clichée mais sympa de la ville.
(Le salon de coiffure africain et le fameux sapeur qui prend soin de lui.)
"Ndénge nini? 
Té, yo kàkà?"

Traduction littérale : Quelle manière? 
                                 Non. Juste toi ! 

C'est une façon courante de démarrer une conversation. En français, on pourrait traduire "Ndénge nini"par "Quoi de neuf?" Par contre, ce serait plus compliqué de traduire le Té, yo kàkà ! Car ça ne se dit pas en français. C'est une façon de dire : "non ne parlons pas de moi, il n'y a que toi qui compte." C'est vraiment une manière de mettre en avant son interlocuteur.

Le kiswahili 
Avec ses 50 millions de locuteurs, le swahili est la langue d'Afrique subsaharienne la plus parlée. Au départ le mot swahili vient de l'arabe et veut dire : la côte. Les swahilis étaient les habitants de la cote est du continent africain. Encore aujourd'hui, la langue est parlée en Afrique de l'est. (Tanzanie, Kenya, Est de la RDC, Rwanda et Burundi)
On connait déjà le fameux "Hakuna matata " qui veut dire littéralement : "il n'y a pas de problèmes". L'expression a été popularisée dans la culture occidentale pour montrer qu'il faut prendre la vie du bon coté. Mais bien d'autres mots et expressions en swahili peuvent être instructifs.
Zanzibar


3 expressions en kiswahili: 

Mgeni (sg), wageni (pl) : Invités, visiteurs, étrangers
En kiswahili, les termes étrangers et invités sont des synonymes. Je trouve que ça en dit beaucoup sur l'ouverture des swahili vers le monde. Alors que dans la plupart des langues européennes (du moins celles que je connais), le terme étranger est souvent un dérivé du mot "étrange". Bien que le lien entre les deux est logique, ça reste très péjoratif.
Anglais : strange - stranger
Français : étrange - étranger
Néerlandais : vreemd- vreemdeling


Polé et Polé, polé 

Ces deux expressions assez connus veulent dire deux choses complètement différentes. "Polé" veut dire je suis suis désolé. C'est une manière d'exprimer sa compassion.
Si on répète "polé" deux fois, ça veut plutôt dire tout doucement. Et c'est vrai qu'en Afrique, on n'est pas pressé et on prend le temps de vivre. On peut également le dire à une personne qui semble stressé pour lui dire de se mettre à l'aise.

Shikamoo !
Traduction littérale : Je tiens ton pied.
Traduction littéraire : Salutations !
On utilise "Shikamoo" lorsqu'on veut saluer quelqu'un qui est plus âgé que soi. Ou bien, quelqu'un de supérieur hiérarchiquement. Un professeur, un pasteur... Littéralement, ça veut dire, je tiens ton pied. La personne à qui est adressée cette salutation devrait répondre :"Marahaba" Ce qui veut dire "merci, je suis très honoré".


Avec cet article, j'ai voulu mettre en avant un aspect positif de la culture africaine. Mais comme partout, il y a du bon et du moins bon. Je ferai peut-être un prochain article sur toutes les expressions moins sympathiques du continent. J'espère en tout cas, avoir éveillé votre curiosité !


jeudi 22 octobre 2015

5 choses positives qui résultent de l'absence de passions

Je redoute souvent quand les personnes me demandent quelle est ma passion.
Contrairement à beaucoup de personnes, je n'ai pas de centres d'intérêts clairs et figés. J'aime faire beaucoup de choses mais sans vraiment m'engager dans une activité. Il n'y a rien qui puisse me faire vibrer au point d'oublier tout le reste.
J'aime les livres, le digital, les êtres-humains.... J'ai essayé plusieurs passe-temps en rapport avec ça mais aucune de ces activités ne m'a comblée au point d'en oublier tout le reste.

Alors, que peut-il y avoir de positif là-dedans? Pas mal de choses, je pense. Dans cet article, je vous propose déjà 5 points positifs qui peuvent sujets à débat en fonction de son échelle de valeur.
Le cliché de la personne qui n'a pas de passions... Credit photo : John Hohlcroft


1) S'occuper peut s'exprimer de manière totalement différente tous les jours
Tous les ans (ou presque), je pars à la recherche d'une nouvelle occupation auquel consacrer du temps et par la même occasion, m'aider à définir qui je suis. Mais au final, je suis souvent trop curieuse pour ne pas essayer quelque chose d'autre l'année, le mois ou la semaine suivante. Et par conséquent, délaisser l'activité en question. Est-ce parce que je suis trop dispersée et incapable de me concentrer sur la moindre activité ? Peut-être... Je peux danser, chanter, rencontrer de nouvelles personnes et ouvrir mon esprit. Le revers de la médaille est que cette tendance m'empêche de dépasser le stade de débutant.

2) On a du temps à consacrer à nos pensées.
Je pense que les personnes qui n'ont pas de passions ont plus de temps pour faire de l'introspection. Réfléchir sur soi-même, sur le monde... Au final, une passion, c'est une forme de divertissement qui (dans certains cas) peut nous éviter de nous poser de véritables questions existentielles.


Singes de la sagesse: « Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire ». À celui qui suit cette maxime, il n'arriverait que du bien.
3) On peut se concentrer sur d'autres sphères de notre vie
Le travail et/ou la famille peut devenir une sorte de point focal. En ayant des hobbys moins contraignants, on peut consacrer du temps à l'être aimé(e) ou alors, se plonger dans le travail et y trouver un lieu de réalisation de soi.

4) On est moins enfermé dans un mode de pensée.
Souvent quand on aime vraiment quelque chose, on voit le monde à travers cette perspective. Je m'explique... Un passionné de sport peut avoir tendance à appliquer les notions liées à cette activité dans sa vie professionnelle et personnelle. En accordant, par exemple, une place primordiale à la compétition, à l’endurance et aux performances physiques dans sa vie
En ayant aucune attache, on se peut se créer ses propres valeurs et sa propre vision du monde sans être trop influencé par un schéma pré-existant.


5)Ne pas avoir de passions, c'est être libre?
Dans les livres de développement personnel, je lis souvent qu'il est vital de trouver sa passion et que c'est une véritable tare de ne pas en avoir. Je pense surtout que cette injonction fait partie de la panoplie de vagues conseils liés au capitalisme et à l'individualisme. Trouver sa passion, être exigeant avec soi-même, avoir des objectifs clairs, devenir riche... Ce sont des aspirations que partagent beaucoup de personnes mais qui sont en réalité liées aux normes de la société occidentale. Et si on avait d'autres rêves, d'autres valeurs et d'autres ambitions?

Et si ne pas avoir de passions, c'était une forme de liberté? Libre de goûter, d’expérimenter et de tester...
Pour ma part, je suis convaincue que ma vie est trop courte pour m'enfermer dans un domaine particulier.