jeudi 16 juillet 2015

Mes livres préférés du premier semestre de 2015- PART II



Voilà la seconde partie des livres qui m'ont marquée en ce début d'année de 2015. J'essaierai de faire une vidéo très prochainement pour vous donner plus de détails sur chacun de ces livres.



Tears of the Desert -Halima Bashir

C'est un livre vers lequel je ne me serai pas forcément tournée si il ne m'avait pas été offert. Et je remercie encore une fois la personne qui me l'a donné. <3 C'est l'autobiographie d'une jeune femme qui va connaitre les horreurs de la guerre. Le livre commence avec des doux souvenirs d'enfance et s'assombrit au fur et à mesure qu'Halima grandit. C'est l'histoire d'une Soudanaise noire et très intelligente. Elle vient d'une famille traditionnelle qui habite dans un petit village du Darfur. Elle adore son papa et son père le lui rend bien. Il a une admiration pour sa fille et l'a surnomme Rathebe (qui était une chanteuse sud-Africaine qui se battait pour les droits des noirs.) Son papa est persuadé que l'avenir de sa fille s'annonce brillant mais c'était sans compter sur les menaces de guerre qui planent au-dessus d'eux.
Au début, j'avais beaucoup d’appréhension face à ce livre. J'avais peur que l'histoire soit trop déprimante. Finalement, ça n'a pas été le cas. C'était une histoire réaliste mais pas triste. J'avais l'impression d'être cette petite fille qui mange des mangues, se fait gronder par sa grand-mère et va chercher de l'eau sous un soleil de plomb. Beaucoup de scènes sont très amusantes et j'ai beaucoup rigolé. C'est aussi un très bon livre si on souhaite comprendre le conflit au Darfour loin des statistiques et des reportages sanglants.
Pour mieux comprendre l'ambiance du livre : 
Quand Halima va à l'école primaire, elle se retrouve dans une grande ville et croise un couple de blancs. Bien que le Soudan est un pays aux ethnies diversifiées (notamment noirs, arabes et métisses), elle n'a jamais vu de blancs. Elle les observe et voit qu'ils portent tous les deux des chapeaux et qu'ils ont la couleur du beurre. Sur ce constat, elle se demande si comme le beurre, ils peuvent fondre au soleil. Épique !

No et moi - Delphine de Vigan

C'est un livre sur deux jeunes filles que tout oppose mais qui vont devenir amis. Lou, 13 ans est surdouée et introvertie. No, 18 ans se retrouve à la rue car elle a atteind la majorité et n'est plus prise en charge par le foyer pour mineurs.  Elles vont se rencontrer alors que Lou doit faire un exposé sur la situation des jeunes femmes SDF. Cette rencontre avec No va faire sortir Lou de son insouciance et elle va grandir un peu trop vite. Je n'ai pas envie de vous en dire plus. C'est un livre très court qui se découvre et se dévore très vite. Delphine de Vigan connait la tristesse, la solitude et les difficultés. On ressent dans sa plume que c'est quelqu'un qui a vécu énormément de moments sombres. J'ai pleuré maintes et maintes fois mais j'ai trouvé ce livre exceptionnel.
Une citation : 
"Dans la vie il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien: il est impossible d'arrêter de penser. Quand j'étais petite je m'entraînais tous les soirs, allongée dans mon lit, j'essayais de faire le vide absolu, je chassais les idées les unes après les autres, avant même qu'elles deviennent des mots, je les exterminais à la racine, les annulais à la source, mais toujours je me heurtais au même problème: penser à arrêter de penser, c'est encore penser. Et contre ça on ne peut rien."





Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran d'Eric-Emmanuel Schmitt

C'est marrant qu'un petit livre de 78 pages puisse vous faire tout cet effet. Il n'a l'air de rien comme ça, mais c'est un chef-d'oeuvre tout en simplicité.  Je n'ai pas envie de le résumer parce que je pense que dire quelque chose serait déjà en dire trop (vu la taille du bouquin). Il faut juste savoir que c'est un livre qui veut aller au-delà des préjugés. Comme toujours avec Eric-Emmanuel Schmitt, il y a quelque chose de spirituel dans ses écrits. Comme dans une parabole, c'est à nous de décortiquer le sens qu'il peut y avoir dans toutes les petites conversations.
Un dialogue entre les deux personnages principaux: 
"— Monsieur Ibrahim, est-ce que vous trouvez que je suis beau ?
— Tu es très beau, Momo.
(....)
— Pourtant… pour le moment… le marché est calme…
— Évidemment, Momo, tu as vu comme tu t’y prends ? Tu les fixes en ayant l’air de dire : « Vous avez vu comme je suis beau. » Alors, forcément, elles rigolent.
Il faut que tu les regardes en ayant l’air de dire : « Je n’ai jamais vu plus belle que vous. » (...) Pour un homme normal, ta beauté, c'est celle que tu trouves à la femme. "




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